Les jardins botaniques Hanbury à Vintimille

Les jardins botaniques Hanbury (Giardini Botanici Hanbury) sont situés dans la commune de Vintimille en Italie, tout près de la frontière avec la France, à 40km de Nice. Le jardin est l’un des plus grands de la riviera italienne, bénéficiant d’une belle vue sur la mer et les alentours. Sur près de 18 hectares, on peut admirer des plantes de tous les coins du monde, découvrir d'anciennes fontaines, le mausolée de la famille Hanbury, s’égarer et tomber sur des grilles rouillées dans les buissons... Cela sonne un peu comme un „jardin enchanté” ? C’est exactement l’effet que cet endroit a produit sur moi. Je vous invite à une brève histoire des jardins Hanbury, ainsi que des photographies prises lors de ma dernière visite en ce lieu mystérieux. 


 

 
 

En 1867, Thomas Hanbury, un Anglais qui avait fait fortune en important des épices, du thé et de la soie des Indes et de Chine, cherchait une maison loin de sa patrie pluvieuse, dans un climat doux et ensoleillé. Lors d’un voyage dans le sud de la France et la côte de Ligurie, il découvrit le cap de „La Mortola”, et décida de s’y établir. Le terrain lui apparut absolument extraordinaire. 18 hectares de terrasses couvertes d’oliviers, d’agrumes et de vignes, avec une vue magnifique sur la riviera. La fameuse voie romaine, la via Aurelia, reliant Rome à la Provence, traverse cette parcelle, sur laquelle se dressait une maison du XVIe siècle, ainsi que des ruines d’une villa antique.

 




Thomas Hanbury, sur le conseil de son frère Daniel, pharmacien et botaniste amateur, acheta la maison avec le grand terrain. Il décida d’y créer un lieu unique, acceuillant des végétaux de chaque continent. Les travaux débutèrent dès l’acquisition et durèrent de nombreuses années, sous la direction de Daniel. Après la mort de son frère en 1875, Thomas continua le projet, se reposant sur les compétences de spécialistes de renommée mondiale. 8 ans plus tard, on put parler d’un véritable succès. Le jardin accueillait des plantes très exotiques, au total près de 600 espèces.

 




Thomas Hanbury mourut en 1907, et son fils, Cecil, hérita du domaine. Peu après, la grande guerre éclata et le parc fut abandonné. En 1918, la femme de Cecil, Lady Dorothy Symons, qui s’est beaucoup engagée dans la rénovation de la maison et du parc, décida d’ouvrir le lieu au public.

 


Pendant la seconde guerre mondiale, le jardin fut dévasté par les bombardements. N’ayant pas les moyens financiers pour l’entretenir, Dorothy Symons mit le domaine en vente. Aujourd’hui, le jardin appartient à l’Université de Gênes, qui s’occupe de l’aménagement et de la mise en valeur du site, servant aux recherches des botanistes. Un catalogue publié en 1996 repertoriait plus de 7000 différentes espèces végétales. On en découvre encore aujourd’hui.

 

 
 



Dans le jardin, on peut bien sûr admirer de nombreuses variétés méditerranéennes, une petite forêt australienne, un jardin mexicain, une large gamme de succulentes de divers déserts, de nombreuses plantes d'Extrême-Orient. Dans la partie haute de la propriété, on trouve des glycines et des lilas: le long du ruisseau, des lauriers roses; au pied des murs, des passiflores, roses, lierres et bégonias; dans la partie sud, des agaves, aloès, cactus, yuccas, figues de barbarie et euphorbes. Il y a aussi une palmeraie, des jardins de fleurs de saison, une plantation d'agrumes et une oliveraie.

 




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